Command & Conquer : Renegade
Attiré par les sirènes du shoot 3D, Westwood délaisse le style qui a fait son succès pour distribuer un énième clone de Quake et autres boucheries en 3D texturées...
Qui veut de mon fps ! Il est beau, il est pas cher mon shoot 3D !! Offre spéciale, deux Quake-Like pour le prix d'un !!! Une place de marché... C'est un peu l'impression qu'on a aujourd'hui en regardant la scène du Jeux Vidéo. Chaque éditeur y va de son shoot à la première personne et on ne sait plus très bien où donner de la tête. Cette fois-ci, c'est Westwood qui reprend le théâtre des opérations de la série des Command & Conquer pour nous refourguer un FPS façon "Rambo".
Le personnage que vous incarnez se surnomme Havoc. Il est membre du commando d'élite du GDI (ça nous aurait étonné qu'il soit issu du club des lavettes aussi). Il va falloir lutter contre le NOD en utilisant (dixit le communiqué de presse) "la force brute" (ça je veux bien le croire) et "l'intelligence" (je ne sais pourquoi mais j'ai quelques doutes là).
L'éditeur, plutôt spécialiste du jeu de stratégie a transposé son univers phare sur le terrain du Doom-Like. On se retrouve au milieu des moissonneuse de Tibérium à sulfater du méchant NOD. Les véhicules, les bâtiments, les décors, l'univers a été très correctement repris et on se retrouve avec plaisir au milieu de ce petit monde.
Rien de nouveau dans le concept de base, vous commencez avec un arsenal ridiculement faible pour l'améliorer au hasard de vos promenades "champêtres" (NDLR : comprenez champs de Tibérium). Des véhicules seront parfois mis à votre disposition par le commandement, libre à vous de les utiliser pour "foncer dans le tas" ou de poursuivre à pied pour plus de furtivité.
L'armement, même s'il possède une touche futuriste, n'en est pas moins fort ressemblant à ce que l'on trouve dans les jeux du genre. On ne perd donc pas ses vieux réflexes en utilisant le fusil mitrailleur (tout à fait dévastateur bien qu'étant l'arme de base), le fusil à pompe, le lance-roquettes, le fusil à lunette ou bien encore le pulvérisateur chimique. Il ne faut pas bien longtemps d'ailleurs pour remplir sa besace avec l'intégralité de l'armement disponible dans le jeu.
On ne sait pas vraiment si cela a été souhaité par les développeurs (on l'espère quand même) mais C&C : Renegade est certainement le FPS le plus caricatural qui puisse exister. Un simple coup d'oeil à la copie d'écran ci-contre qui montre la tête de votre "héros" suffira à vous convaincre qu'à côté de Havoc, Rambo est un boy-scout. Balafre, visage usé par les bivouacs, 45Kg d'armement sur le dos, pas un élément ne manque à la panoplie.
Aucun son ne sortira de cette page Web pour vous le prouver mais croyez moi, au niveau du doublage, les traducteurs s'en sont donnés à coeur joie sur le thème Je_suis_un_bourrin façon "Adriaaaaaaan". C'est, à mon avis, difficilement supportable. Soit on arrive à passer en mode "second degré", soit on coupe le son direct !
Au cours du jeu également, on retrouve cet aspect caricatural. Toutes les cibles (y compris les plus petites comme les simples soldats) sont désignés par des "crochets", rouge pour les ennemis et verts pour les amis (difficile de justifier un TeamKill dans ces conditions). L'énergie des ennemis apparaît sous la forme d'une barre, un concept qui ferrait pouffer de rire les developpeurs de Medal Of Honor. Bref, tout sauf du réalisme.
Dans ce portrait de Command & Conquer : Renegade, on pourrait voir du dénigrement. Il n'en est rien, après tout, Serious sam avait aussi joué la carte de la caricature. Mais à trop vouloir forcer le trait, on risque parfois de ternir le tableau.
En choisissant le niveau de difficulté moyen (le jeu en comporte trois), les missions s'enchaînent sans gros problème, sans réel "challenge". Les niveaux sont très linéaires malgré les multiples objectifs secondaires qui vous sont donnés en cours de jeu. L'intelligence artificielle des ennemis est, avouons-le, mauvaise. Il est ainsi assez simple de se maintenir à bonne distance de l'action pour faire un peu de ménage, il y a peu de risque qu'on vienne vous embêter dans votre travail de sape. De la même manière, l'utilisation des véhicules n'est pas indispensable à la mission, pire, il est souvent préférable de ne pas les utiliser pour appliquer la méthode sus-nommée.
D'un point de vue technique, Command & Conquer : Renegade est là-encore à la traîne. Les textures sont colorées, c'est agréable, mais un rien trop "cubique". On est plus proche d'Half-Life que de Return to castle wolfenstein et du côté des séquences vidéo de transition, le travail a vraisemblablement été bâclé. C'est laid et surtout désespérement saccadé. Difficile dans ces conditions de justifier qu'avec une GeForce 3, le jeu ne soit pas parfaitement fluide.
La surprise de Command & Conquer se situe finalement dans le mode multijoueur. Alors que la concurrence propose les sempiternels "Free For All" et "Capture The Flag", ou équivalent, Renegade propose lui un seul mode de jeu de type TeamPlay basé sur la destruction de la base ennemie. Chaque joueur débute avec niveau d'argent très réduit. Celui-ci augmente de manière continue et lentement au fur et à mesure que le temps passe et plus rapidement dès qu'il détruit des unités ennemies.
Avec plus d'argent, il est possible d'acheter au point de départ de l'armement ou des véhicules. L'objectif consiste à atteindre le coeur de la base ennemie pour y planter la bombe. Il sera inutile de courir dès les premières minutes de jeu vers la base ennemie sous peine de se voir atomiser par l'armement automatique de protection ennemi. Il faut commencer par détruire les bâtiments afin d'affaiblir l'ennemi en l'empêchant de créer des véhicules. Détruire les moissonneuse de Tibérieum pour l'empécher de se ressourcer en énergie... Et espérer atteindre ce fameux coeur.
Les unités sont variées et aux classiques soldats de base s'ajoute l'ingénieur qui est capable de réparer des bâtiments ou des véhicules de combat endommagés. Le tandem char d'assaut et ingénieur est en général assez détonnant, l'un détruisant les unités ennemis, l'autre se chargeant de réparer les dommages de son collègue.
Reste à savoir, comme à chaque fois pour le multijoueur par Internet, si la sauce va prendre. Plusieurs gros calibres s'étant cassé les dents sur l'indéboulonable Counter-Strike. A l'heure du test, sur le secteur "Europe", il n'y avait pas plus d'une trentaine de serveurs disponibles, dont la majorité étaient soit complètement pleins, soit vides.
On en revient toujours au même problème, celui de la concurrence. Command & Conquer : Renegade n'est pas (et de très loin) le seul shoot 3D disponible. En face, le grand Medal Of Honor : Débarquement Allié et sa campagne solo proche de la perfection, Return To Castle Wolfenstein et son mode multijoueur dont la sauce commence à prendre, Serious Sam : Second Contact et son petit prix. Bref, difficile dans ces conditions de préférer Command & Conquer : Renegade.
Sans être singulièrement mauvais, le jeu de Westwood sort trop tard pour séduire. Il lui manque cette touche d'originalité qui permet de se distinguer dans un marché sur-saturé. Reste l'univers du jeu de stratégie, bien retranscrit, qui en séduira sans doute quelques-uns.
Graphismes : 13/20
Bande son : 8/20
Intérêt : 10/20
Durée de vie : 10/20
Du "archi-connu"
Le personnage que vous incarnez se surnomme Havoc. Il est membre du commando d'élite du GDI (ça nous aurait étonné qu'il soit issu du club des lavettes aussi). Il va falloir lutter contre le NOD en utilisant (dixit le communiqué de presse) "la force brute" (ça je veux bien le croire) et "l'intelligence" (je ne sais pourquoi mais j'ai quelques doutes là).
L'éditeur, plutôt spécialiste du jeu de stratégie a transposé son univers phare sur le terrain du Doom-Like. On se retrouve au milieu des moissonneuse de Tibérium à sulfater du méchant NOD. Les véhicules, les bâtiments, les décors, l'univers a été très correctement repris et on se retrouve avec plaisir au milieu de ce petit monde.
Rien de nouveau dans le concept de base, vous commencez avec un arsenal ridiculement faible pour l'améliorer au hasard de vos promenades "champêtres" (NDLR : comprenez champs de Tibérium). Des véhicules seront parfois mis à votre disposition par le commandement, libre à vous de les utiliser pour "foncer dans le tas" ou de poursuivre à pied pour plus de furtivité.
L'armement, même s'il possède une touche futuriste, n'en est pas moins fort ressemblant à ce que l'on trouve dans les jeux du genre. On ne perd donc pas ses vieux réflexes en utilisant le fusil mitrailleur (tout à fait dévastateur bien qu'étant l'arme de base), le fusil à pompe, le lance-roquettes, le fusil à lunette ou bien encore le pulvérisateur chimique. Il ne faut pas bien longtemps d'ailleurs pour remplir sa besace avec l'intégralité de l'armement disponible dans le jeu.
Renegade : la caricature du FPS
On ne sait pas vraiment si cela a été souhaité par les développeurs (on l'espère quand même) mais C&C : Renegade est certainement le FPS le plus caricatural qui puisse exister. Un simple coup d'oeil à la copie d'écran ci-contre qui montre la tête de votre "héros" suffira à vous convaincre qu'à côté de Havoc, Rambo est un boy-scout. Balafre, visage usé par les bivouacs, 45Kg d'armement sur le dos, pas un élément ne manque à la panoplie.
Aucun son ne sortira de cette page Web pour vous le prouver mais croyez moi, au niveau du doublage, les traducteurs s'en sont donnés à coeur joie sur le thème Je_suis_un_bourrin façon "Adriaaaaaaan". C'est, à mon avis, difficilement supportable. Soit on arrive à passer en mode "second degré", soit on coupe le son direct !
Au cours du jeu également, on retrouve cet aspect caricatural. Toutes les cibles (y compris les plus petites comme les simples soldats) sont désignés par des "crochets", rouge pour les ennemis et verts pour les amis (difficile de justifier un TeamKill dans ces conditions). L'énergie des ennemis apparaît sous la forme d'une barre, un concept qui ferrait pouffer de rire les developpeurs de Medal Of Honor. Bref, tout sauf du réalisme.
Dans ce portrait de Command & Conquer : Renegade, on pourrait voir du dénigrement. Il n'en est rien, après tout, Serious sam avait aussi joué la carte de la caricature. Mais à trop vouloir forcer le trait, on risque parfois de ternir le tableau.
En choisissant le niveau de difficulté moyen (le jeu en comporte trois), les missions s'enchaînent sans gros problème, sans réel "challenge". Les niveaux sont très linéaires malgré les multiples objectifs secondaires qui vous sont donnés en cours de jeu. L'intelligence artificielle des ennemis est, avouons-le, mauvaise. Il est ainsi assez simple de se maintenir à bonne distance de l'action pour faire un peu de ménage, il y a peu de risque qu'on vienne vous embêter dans votre travail de sape. De la même manière, l'utilisation des véhicules n'est pas indispensable à la mission, pire, il est souvent préférable de ne pas les utiliser pour appliquer la méthode sus-nommée.
D'un point de vue technique, Command & Conquer : Renegade est là-encore à la traîne. Les textures sont colorées, c'est agréable, mais un rien trop "cubique". On est plus proche d'Half-Life que de Return to castle wolfenstein et du côté des séquences vidéo de transition, le travail a vraisemblablement été bâclé. C'est laid et surtout désespérement saccadé. Difficile dans ces conditions de justifier qu'avec une GeForce 3, le jeu ne soit pas parfaitement fluide.
Le salut dans le multijoueur ?
La surprise de Command & Conquer se situe finalement dans le mode multijoueur. Alors que la concurrence propose les sempiternels "Free For All" et "Capture The Flag", ou équivalent, Renegade propose lui un seul mode de jeu de type TeamPlay basé sur la destruction de la base ennemie. Chaque joueur débute avec niveau d'argent très réduit. Celui-ci augmente de manière continue et lentement au fur et à mesure que le temps passe et plus rapidement dès qu'il détruit des unités ennemies.
Avec plus d'argent, il est possible d'acheter au point de départ de l'armement ou des véhicules. L'objectif consiste à atteindre le coeur de la base ennemie pour y planter la bombe. Il sera inutile de courir dès les premières minutes de jeu vers la base ennemie sous peine de se voir atomiser par l'armement automatique de protection ennemi. Il faut commencer par détruire les bâtiments afin d'affaiblir l'ennemi en l'empêchant de créer des véhicules. Détruire les moissonneuse de Tibérieum pour l'empécher de se ressourcer en énergie... Et espérer atteindre ce fameux coeur.
Les unités sont variées et aux classiques soldats de base s'ajoute l'ingénieur qui est capable de réparer des bâtiments ou des véhicules de combat endommagés. Le tandem char d'assaut et ingénieur est en général assez détonnant, l'un détruisant les unités ennemis, l'autre se chargeant de réparer les dommages de son collègue.
Reste à savoir, comme à chaque fois pour le multijoueur par Internet, si la sauce va prendre. Plusieurs gros calibres s'étant cassé les dents sur l'indéboulonable Counter-Strike. A l'heure du test, sur le secteur "Europe", il n'y avait pas plus d'une trentaine de serveurs disponibles, dont la majorité étaient soit complètement pleins, soit vides.
En budget, oui, à 50€, y'a mieux
On en revient toujours au même problème, celui de la concurrence. Command & Conquer : Renegade n'est pas (et de très loin) le seul shoot 3D disponible. En face, le grand Medal Of Honor : Débarquement Allié et sa campagne solo proche de la perfection, Return To Castle Wolfenstein et son mode multijoueur dont la sauce commence à prendre, Serious Sam : Second Contact et son petit prix. Bref, difficile dans ces conditions de préférer Command & Conquer : Renegade.
Sans être singulièrement mauvais, le jeu de Westwood sort trop tard pour séduire. Il lui manque cette touche d'originalité qui permet de se distinguer dans un marché sur-saturé. Reste l'univers du jeu de stratégie, bien retranscrit, qui en séduira sans doute quelques-uns.
Bande son : 8/20
Intérêt : 10/20
Durée de vie : 10/20
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