Test de Star Wars : Empire at War : Forces of Corruption
Sorti il y a huit mois, Empire at War, le premier « vrai » STR basé sur l’univers de Star Wars, possède désormais une extension. Petroglyph n’a visiblement pas chômé pour nous développer une extension honnête et conséquente qui, si elle n’améliore pas vraiment le jeu original (descendu par la critique), contentera parfaitement les fans de la première heure.
Kuat de porcRetour au sommaire
Dans Empire at War, seuls l’Alliance et l’Empire étaient jouables, avec la plupart des héros situés entre l’épisode 3 et 4 des films de Lucas Arts. Histoire de changer un peu du manichéisme traditionnel de l’univers, Petroglyph offre cette fois-ci la possibilité d’incarner un nouveau camp totalement nihiliste : la corruption. Il s'agit de Tyber Zann, ancien officier de l’Empire, le héros de cette nouvelle histoire se déroulant à la fin de l’épisode 4, juste après la destruction de l’étoile noire. Tyber est un voyou avec de grandes ambitions qui a réussi à voler à Jabba le Hutt un mystérieux artefact Sith qui intéresse beaucoup l’Empire. Il n’en faut pas plus pour titiller la curiosité du plus grand concurrent de Jabba le Hutt afin de mener l’enquête, et en parallèle faire grossir son empire de corruption dans toute la galaxie. Et pour cela, il faudra forcément se frotter un jour ou l’autre à l’énorme puissance de feu de l’Empire, ou à la non moins influente Alliance… ou les écraser.Il faut bien admettre que le nouveau camp est très bien vu. La grande force du camp de la corruption ne réside pas dans sa puissance de feu (encore que… mais on y reviendra), mais bien dans sa façon d’agir et de se déplacer. Alors qu’avec les deux anciens camps il fallait obligatoirement posséder une planète pour se déplacer d’un endroit à l’autre, le camp de Tyver Zann répand la corruption sur les planètes alentours pour soudoyer la douane des planètes, et peut donc se déplacer à l’autre bout de l’univers à volonté tant que les réserves de crédit sont pleines. Très pratique, cette nouvelle technique permet de conquérir plus facilement les planètes offrant des bonus importants. Et bien sûr, plus la flotte que l’on désire déplacer est importante, plus la distance est longue, et plus les crédits demandés pour se déplacer sont importants.
La galaxie Naboo de brasRetour au sommaire
Pour corrompre les planètes, il faut envoyer des corrupteurs sur une planète ennemie et choisir parmi une liste de trafics possibles. La piraterie permet par exemple d’imposer des taxes sur les vaisseaux de passages sur la planète en question, mais nécessite malgré tout une bataille spatiale au dessus de la planète pour s’imposer. L’extorsion permet de générer des revenus supplémentaires sans passer par la case combat, tandis que le marché noir est le seul moyen pour Tyber Zann de se procurer de nouvelles technologies. Après quelques heures de jeu, le gameplay du nouveau camp se révèle plus que bien vu. Sans changer de façon révolutionnaire la manière de jouer sur la carte galactique, elle modifie de façon profonde la façon de jouer et d’aborder les camps de l’Alliance et de l’Empire de différemment. On apprécie.Si les possibilités sont grandes sur la carte galactique, il n’en est malheureusement pas de même pour les combats. Au niveau spatial, ce n'est pas vraiment la panacée, avec des unités au look peu inspiré, et qui ne possèdent pas le même charisme que les énormes vaisseaux de l’Alliance ou de l’Empire. C’est d’ailleurs un peu le point faible de la Corruption, qui fait vraiment parent pauvre à côté des nouvelles unités de l’Empire, tel l’Eclipse, un énorme super Destroyer capable de rivaliser avec L’étoile de la Mort ou l’Executor, ou encore les surpuissants B-Wings de l’Alliance.
C’est un peu mieux au niveau terrestre, principalement grâce aux héros Tyber Zann et son acolyte Urai Fenn, qui possèdent tous les deux un système de camouflage et des armes surpuissantes. Tyber Zann, surtout, possède la capacité de soudoyer les unités adverses. Celles-ci passent alors définitivement (contre monnaie) dans son camp. Très pratique face à des AT-AT. Pour le reste, les unités du camp de la corruption sont assez hétéroclites, avec des mercenaires d’assauts disposant de disprupteurs surpuissant, de droïdes de combat très rapide, et, cerise sur le gâteau, de dresseur d’Ewoks : ils envoient ces charmantes bestioles courir sur des unités blindées pour faire exploser leur ceinture d’explosifs dans un couinement jouissif.
Coruscant le patéRetour au sommaire
Au niveau des nouvelles unités et héros du côté des Rebelles et de l’Empire, notons l’arrivée de Yoda, de Luke en version terrestre et de Garm Bel Iblis, propriétaire du mythique Gargantua. Côté Empire, sans surprise, la deuxième Etoile de la mort fait son apparition, ainsi que deux nouveaux héros sans charisme aucun : le Général Rom Mohc et ses Dark Troopers impressionnants, ainsi que le Grand Amiral Thrawn, un des rares gradés alien. Les nouvelles unités de ces deux camps n’ont malgré tout pas grand chose de fantastique.Un nouveau camp rempli de nouveauté, des nouvelles unités peu nombreuses mais impressionantes : Forces of Corruption aurait pu être un bon add-on si le jeu original ne souffrait pas de tant de défauts. Et malheureusement, on retrouve encore dans cette extension tous les défauts de Star Wars Empire at War. Les combats sont toujours aussi brouillons et aussi peu tactiques (la masse gagne toujours), l’IA toujours aussi stupide, et si la campagne est vraiment intéressante à jouer, elle est en revanche bien trop facile. Le jeu n’a pas non plus été optimisé et se permet de ramer une config correcte. En huit mois de développement, on sent que Petroglyph s’est concentré sur le gameplay du nouveau camp plus que sur les défauts du jeu original.
Le verdictRetour au sommaire
Forces of Corruption est indéniablement destiné aux fans d’Empire at War. Le nouveau camp apporte son lot de nouveautés intéressantes qui modifient de façon profonde le gameplay, mais Forces of Corruption souffre exactement des mêmes défauts que son prédécesseur. Les fans se jetteront dessus, les autres d’abstiendront.