Test F.E.A.R. Perseus Mandate (PC) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

En son temps, F.E.A.R. avait su marquer les esprits grâce à une ambiance où la peur tiraillait le joueur à chaque coin de couloir et où les ennemis faisaient preuve de réactivité et de coordination. Il semble que cette époque soit belle et bien révolue. Perseus Mandate offre aux fans la possibilité de vivre les événements du titre original et d’Extraction Point sous un autre angle. Vous incarnez ici un sergent du F.E.A.R. (dont on ignore le nom du début à la fin) envoyé en même temps que la première équipe pour intervenir dans les locaux d’Armacham. Une entreprise mystérieuse trafiquant dans la biotechnologie. Très vite, le joueur s’apercevra qu’en plus des habituels Replica, gardes de l’A.T.C. et autres apparitions fantomatiques auxquelles nous avait habitué la série, un nouveau groupe de mercenaires non identifié s’ébat joyeusement avec les factions précitées.

A nous de découvrir qui sont ces nouveaux venus et quels sont leurs buts au fil des niveaux. Première nouveauté dans ce début d’aventure : la présence de deux coéquipiers. Leur aide viendra à point dans les moments de détresse mais elle reste limitée, et votre escouade aura tôt fait d’être séparée. Ces deux hommes ne risquent d’ailleurs pas grand chose puisque le scénario les tuera avec panache et en dehors des phases d’action… Les nouvelles armes et ennemis promis dans ce nouvel opus ne déplaceront pas les foules. Un lance-grenades, une mitrailleuse à système de visée sniper et un fusil à arcs électriques complètent l’arsenal de leur classicisme frappant. Les nouveaux ennemis quant à eux sont au nombre de trois avec les mercenaires et leurs variantes ainsi qu’un monstre bien inutile pour sa part. En effet, cette abomination vit dans des trous noirs bien visibles au sol. Marcher sur ces cercles d’ombre le fera apparaître et de là vous aurez tout le loisir de lui trouer la peau avant de perdre le moindre point de vie ou d’armure… Seul les mercenaires acrobates, rapides, agiles et résistants vont donneront du fil à retordre à la bobine.


Vous l’aurez peut-être déjà compris mais ce Perseus Mandate sent le produit commercial juste bon à traire une licence une dernière fois avant qu’elle ne change de mains. Alma quitte Sierra avant F.E.A.R. 2 et espérons que le divorce fera grandir la petite. Fillette qu’on ne croise d’ailleurs quasiment pas dans cette extension. La peur insufflée dans le jeu de 2005 semble retombée tel un soufflé sorti du four trop tôt. Les scènes psychologiquement dérangeantes, avec ces déformations visuelles et sonores, ces murmures inquiétants semblant résonner à l’intérieur même de notre crâne ont disparu ou presque. Même les ennemis nous ont semblé moins habiles sur le terrain. Leur nombre a été revu à la baisse et ils paraissent plus bourrins que par le passé. Une déception.

Ajoutez à cela des environnements répétitifs et de longs corridors parfois totalement vides et vous obtenez un jeu plié en quatre heures. De quoi faire verser des larmes de sang au plus acharné des fans du jeu original. Des yeux qui ne manqueront d’ailleurs pas de remarquer à quel point le moteur graphique accuse son âge. Deux ans ce n’est pas si vieux, mais après avoir vu passer des titres comme Bioshock, CoD4 ou Crysis, l’aliasing omniprésent de Perseus Mandate, associé à irrite forcément la rétine. F.E.A.R. a grand besoin d’une cure de jouvence. Espérons que son changement d’adresse offrira à F.E.A.R. 2 les moyens dont il a besoin pour ne que cette excellente série ne sombre pas dans la médiocrité.

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Une déception que cet opus. Technique ridée, ennemis faiblards, scénario léger, mauvaise utilisation des mécanismes éprouvés de la série, durée de vie minuscule… La liste est longue et les fans comme les néophytes risquent de bouder cette extension totalement dispensable aux vues de la qualité des FPS concurrents actuels.