Test de Farming Simulator 15 : le retour de la poule aux œufs d'orge
La plus célèbre des simulations agricoles revient avec une nouvelle édition plus complète. Pour autant, les nouveautés se montrent-elles à la hauteur ?
Tous les deux ans et ce, depuis 2010, le développeur allemand Giants Software nous sert une version mise à jour de Farming Simulator, référence ultime en termes de simulation agricole. Avec Farming Simulator 15, le contenu de la licence entend prendre de l’ampleur, notamment en introduisant la sylviculture (la culture d’arbres) et tout ce qui entoure cette saine activité. Afin de profiter au mieux des ajouts, Giants inclut un nouveau terrain de jeu, Bjornholm, un petit village nordique qui sent bon le conifère.
Le cœur du jeu reste lui aussi inchangé, puisqu’une fois de plus, il s’agit de faire fortune en passant toutes les étapes du succès, pour au final, devenir un agriculteur célèbre et l’heureux propriétaire de plusieurs hectares de terrain. Bjornholm, contrairement à la carte classique de Westbridge, propose de faire pousser ses cultures sur trois champs de taille différente, dont un, particulièrement incliné. On apprend non seulement à gérer au mieux ses multiples parcelles, mais également à y assigner des tracteurs de puissance adéquate. Il est par exemple impossible de passer un cultivateur avec un tracteur bas de gamme (et donc peu puissant) sur un terrain en pente. Pour la première fois, Farming Simulator donne de l’importance à la puissance des tracteurs très tôt dans la partie.
Bon courage pour s’y retrouver également lorsqu’arrive l’envie de se mettre à la sylviculture. Ici, rien n’est expliqué pour nous initier aux joies du bucheronnage : ni indications en jeu, ni démonstration dans la liste des tutoriels. Où planter ses arbres ? Avec quel matériel ? Comment couper les arbres ? Comment transporter le bois ? Tant de questions auxquelles il a fallu répondre par ses propres moyens, après de multiples erreurs et dépenses inutiles. Une fois la base de connaissance acquise, l’activité se révèle amusante mais ne peut être accomplie par des ouvriers contrôlés par l’IA. C’est donc à nous que reviennent les diverses tâches jalonnant le processus de culture, à savoir poser ses premiers plans, puis tronçonner, élaguer et débiter en tronçons facilement transportables jusqu’à la scierie.
La liste des bévues ne s’arrête pas là, puisque Farming Simulator propose un large éventail de bugs. On note tout d’abord un clipping omniprésent et des particules qui n’apparaissent pas lorsqu’elles sont trop éloignées. En gros, les grands champs sont systématiquement coupés en deux et n’affichent plus les éléments au sol (herbes, cultures, arbres…) à partir d’une trentaine de mètres. Au-delà des bugs graphiques, on notera que les journaliers que l’on recrute ne consomment ni essence, ni aucune autre ressource lorsqu’ils s’attèlent à leur besogne. Remplissez un pulvérisateur à hauteur de 10 litres, donnez-leur un tracteur au bord de la panne d’essence, et ils vous couvriront dix hectares de champ sans consommer une goutte de carburant et d’engrais. Enfin, les petits boulots, comme d’habitude, rapportent beaucoup trop d’argent par rapport à la vente de cultures : un rééquilibrage des récompenses aurait été le bienvenu.
Hêtre ou ne pas hêtre
Une fois la partie lancée, nous voilà propulsés dans un environnement scandinave du plus bel effet. On remarque très vite l’évolution du moteur du jeu sur le plan visuel : les graphismes ont pris un coup de jeune bien mérité. Les herbes, céréales, arbres et bâtiments sont modélisés de façon convaincante, même si la palme revient une fois de plus aux tracteurs et autres engins agricoles, à la plastique plus réussie que jamais. En revanche, le constat est tout autre lorsque vient le moment de tester la physique du jeu. Si les véhicules ont moins tendance à s’envoler au premier choc, on est encore à des années lumières d’un résultat réaliste. Avec le temps, ce défaut est devenu une véritable signature de la licence, bien qu’il tende à s’atténuer au fil des versions.Le cœur du jeu reste lui aussi inchangé, puisqu’une fois de plus, il s’agit de faire fortune en passant toutes les étapes du succès, pour au final, devenir un agriculteur célèbre et l’heureux propriétaire de plusieurs hectares de terrain. Bjornholm, contrairement à la carte classique de Westbridge, propose de faire pousser ses cultures sur trois champs de taille différente, dont un, particulièrement incliné. On apprend non seulement à gérer au mieux ses multiples parcelles, mais également à y assigner des tracteurs de puissance adéquate. Il est par exemple impossible de passer un cultivateur avec un tracteur bas de gamme (et donc peu puissant) sur un terrain en pente. Pour la première fois, Farming Simulator donne de l’importance à la puissance des tracteurs très tôt dans la partie.
Replay Web TV - Les bucherons de la Rédac' en ...
Hey Ho, Hey Ho, on rentre du bouleau
Comme à son habitude, Farming Simulator nous prend par la main pendant notre première heure de jeu pour nous expliquer comment cultiver ses champs et récolter les fruits de son dur labeur. Une fois les nombreux tutoriels passés et les bases assimilées, le jeu nous laisse seul maître de notre destin. Dès lors, il faut apprendre « à la dure » comment profiter au mieux d’un marché de céréales et de légumes fluctuant. Un marché dont on découvre l’existence par hasard en appuyant sur les nombreux raccourcis clavier bien évidemment. Et lorsque vient le moment de planter ses nouvelles récoltes, seules quelques icônes indiquent la nature des semences sélectionnées. C’est au joueur de deviner à quelle culture correspond telle ou telle icône. Il devient vite difficile de se repérer sans une certaine connaissance du milieu agricole.Bon courage pour s’y retrouver également lorsqu’arrive l’envie de se mettre à la sylviculture. Ici, rien n’est expliqué pour nous initier aux joies du bucheronnage : ni indications en jeu, ni démonstration dans la liste des tutoriels. Où planter ses arbres ? Avec quel matériel ? Comment couper les arbres ? Comment transporter le bois ? Tant de questions auxquelles il a fallu répondre par ses propres moyens, après de multiples erreurs et dépenses inutiles. Une fois la base de connaissance acquise, l’activité se révèle amusante mais ne peut être accomplie par des ouvriers contrôlés par l’IA. C’est donc à nous que reviennent les diverses tâches jalonnant le processus de culture, à savoir poser ses premiers plans, puis tronçonner, élaguer et débiter en tronçons facilement transportables jusqu’à la scierie.
La ruée vers l’orge
Mais lorsque vient le moment d’utiliser la grue à pinces pour charger les rondins, c’est le drame. Il ne manque pas moins de la moitié des informations nécessaires pour manœuvrer le matériel forestier. Il a fallu aller chercher sur Internet les diverses commandes à entrer pour arriver enfin à faire quelque chose. Si pour le développeur, savoir que Ctrl + Maj + N permet de faire pivoter la pince est naturel, ce n’est pas du tout le cas des néophytes. Toutefois, même si charger son bois dans une remorque s’avère fastidieux les premières fois, la physique des grues et des arbres abattus se montre supérieure à celle des véhicules. La liste des bévues ne s’arrête pas là, puisque Farming Simulator propose un large éventail de bugs. On note tout d’abord un clipping omniprésent et des particules qui n’apparaissent pas lorsqu’elles sont trop éloignées. En gros, les grands champs sont systématiquement coupés en deux et n’affichent plus les éléments au sol (herbes, cultures, arbres…) à partir d’une trentaine de mètres. Au-delà des bugs graphiques, on notera que les journaliers que l’on recrute ne consomment ni essence, ni aucune autre ressource lorsqu’ils s’attèlent à leur besogne. Remplissez un pulvérisateur à hauteur de 10 litres, donnez-leur un tracteur au bord de la panne d’essence, et ils vous couvriront dix hectares de champ sans consommer une goutte de carburant et d’engrais. Enfin, les petits boulots, comme d’habitude, rapportent beaucoup trop d’argent par rapport à la vente de cultures : un rééquilibrage des récompenses aurait été le bienvenu.
Conclusion
Le Farming Simulator nouveau est arrivé, et il a comme un arrière-goût d’inachevé. Si la sylviculture se montre comme une nouveauté bienvenue, on aurait apprécié qu’elle soit accompagnée de tutoriels dignes de ce nom. A côté, la mise à jour des graphismes se fait également à moitié : aussi rutilants et bien modélisés qu’ils soient, les véhicules ne suffisent pas à faire oublier les soucis techniques. Bien entendu, le moteur physique, véritable signature de la licence, offre de nouveau quelques belles cascades, même s’il montre quelques signes d’amélioration.