Test de Star Trek : Legacy
Ca faisait bien trois ans que nous n’avions plus aucun jeu basé sur la licence Star Trek. Il faut dire que si la série rassemble encore une petite communauté de fans de l’autre côté de l’Atlantique, on ne peut pas dire que l’Enterprise ou le capitaine Kirk aient réussi à déchaîner les passions sur notre bon vieux continent, et par extension, les ventes de produits dérivés. Qu’importe, puisque dans Star Trek Legacy on n’apercevra pas l’ombre d’une oreille pointue ou d’un pyjama : ici, ce sont les vaisseaux au look si particulier de la série qui sont à l’honneur.
Beam me up, Scotty !Retour au sommaire
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Présenté comme un STR-action lors de son annonce, Legacy s’apparente plus à un jeu d’action spatial plus qu’à un clone de Warcraft. Dans les premières missions du jeu, c’est aux commandes de l’Enterprise, seule, que l’on apprend les bases de la conduite du vaisseau. Orienté arcade avec ses quelques touches pour déplacer le vaisseau (ZQSD, façon FPS) et la souris pour tirer, orienter la caméra et régler la vitesse, le titre se révèle très intuitif à la prise en main, mais terriblement lent (on y reviendra). L’aspect tactique du jeu de Bethesda intervient en fait avec les trois autres vaisseaux (maximum) que l’on peut contrôler et/ou leur passer des ordres via une carte stratégique très simplifiée. Une fois la mission achevée, un tableau des scores fait le décompte des vaisseaux ennemis abattus et des objectifs primaires et secondaires réalisés. En découle un certain nombre de points de commandement qui permettent d’acheter (et de vendre) d’autres vaisseaux à incorporer dans sa flotte. Toutes les classes de vaisseaux sont présentes, avec leur dénomination précise : du fragile scout aux vaisseaux de combats agiles en passant par les croiseurs lents, mais à la puissance énorme, et bien sûr les différentes versions de l’Enterprise du NX-01 au NCC-1701 E, tout ou presque y est. L’ambiance et l’immersion sont au rendez-vous, et les fans devraient trouver leur compte dans la reproduction fidèle des engins de la série.
Slow in spaceRetour au sommaire
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Il existe bien une carte stratégique (en 2D, de toute manière l’IA ne prend pas en compte la hauteur dans les combats) sur laquelle on peut donner des ordres à sa flotte, mais elle bien trop limitée pour être véritablement tactique. Deux options uniquement sont présentes sur la carte : se rendre à ce lieu précis en vol « normal » ou se déplacer en hyper-espace à cette destination. Dans les faits, elle ne sert qu’à une ou deux missions, où on est obligé de scinder sa flotte en deux ou trois pour affronter plusieurs groupes d’ennemis. Mais en aucun cas il ne faudra s’attendre à de subtiles manœuvres de diversion ou de contournement, les ennemis sont trop rapides pour les vaisseaux. Les plus blasés diront que c’est finalement sur cette carte que l’on passe le plus de temps, tant l’IA se débrouille mieux que le joueur dans les combats.
Réalisation kitschRetour au sommaire
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La réalisation graphique n’est pas non plus un point fort de Legacy. La modélisation des vaisseaux n'est pas trop mauvaise dans l’ensemble, mais manque cruellement de détails. On aurait aimé zoomer sur les vaisseaux pour les voir plus en détails : apercevoir la cabine de commande ou des hublots plus détaillés - bref, avoir une véritable réalisation next-gen n’aurait pas été du luxe. La modélisation des vaisseaux de la Fédération des Planètes Unies va du moyen-bon (pour l’Enterprise) au bof-bof pour certains vaisseaux de la première génération. Quant aux vaisseaux ennemis, certains sont tout juste dignes de Wing Commander 3, tant leur design cubique et leurs textures bâclées font mal aux yeux. Les environnements, eux, sont aussi de qualité inégale, avec parfois des nébuleuses colorées très réussies, mais aussi des planètes mono-texturées toutes moches qui font mal à voir. C’est très (trop) basique pour un jeu sortant en 2007. Enfin, les bruitages et musiques (qui ne sont pas celles de la série) ne sont pas inoubliables, sans être agaçants pour autant. Notez bien également que le jeu est intégralement en anglais, sans la moindre trace de sous-titres. Les non-anglophones attendront sagement que les moddeurs, déjà très actifs sur le jeu, prennent le temps de finir le boulot. Une habitude, décidément, chez Bethesda…
Le verdictRetour au sommaire
Trop lent, trop mou, trop moche, pas assez tactique…. Trop de défauts pour faire de Star Trek Legacy un bon simulateur spatial, et encore moins une quelconque référence de combat tactique. Un jeu à ne réserver qu’aux fans de la série - et encore, des fans patients…