Test de Insurgency

A première vue, Insurgency est un jeu de shoot classique avec deux équipes : les américains et les insurgés. Une fois l’un des deux camps sélectionné, le joueur se retrouve parmi l’une des deux escouade de huit joueur qui s’affrontent. Un commandant dirige chacun des bataillons et donne des objectifs, à l’instar de Battlefield. Chaque groupe agit de manière autonome et pourra viser un objectif différent pour plus d’efficacité. Lors de l’écran de sélection du personnage, le choix se pose entre quatre classes distinctes. Presque toutes ces classes disposent d’un pistolet de base, de grenades fumigènes et explosives. Les armes restent propres à chaque camp, avec les classiques fusils automatiques tels que la kalash pour les insurgés, des fusils de sniper, le lance-roquettes pour les insurgés et le fusil lance-grenades pour les américains. Bien entendu, aucune classe ne cumule plusieurs de ces armes et le choix sera d’autant plus stratégique. Malgré tout, le joueur peut en changer à tout moment du jeu tant qu’il reste des slots libres. Une fois la sélection terminée, il est temps de parcourir le champ de bataille.

Le premier mauvais réflexe à bannir dans Insurgency est de foncer en première ligne tête baissée. Cette précipitation se solde irrémédiablement par une mort rapide. Il s’agit d’un jeu de guerre au réalisme avancé : prudence et patience sont de mise afin de progresser dans les ruelles et au sein des bâtiments. Les tireurs embusqués sont légion et le joueur devient vite la cible d’une partie de tir au pigeon en sprintant vers l’objectif. Il n’est pas rare d’être descendu sans savoir d’où viennent les tirs. En effet, de nombreuses caches existent pour les snipers, des toits des bâtiments aux fenêtres ouvertes. A ce titre, plusieurs assauts peuvent se révéler nécessaires pour débusquer un tireur expérimenté. D’où l’importance de rester autant que possible à couvert. Il existe d’ailleurs la possibilité de se coucher afin de devenir moins facilement repérable. De nombreux objets peuvent servir de couverture, des traditionnelles caisses aux épaves de voiture. Quelques chars d’assaut sont parsemés dans les rues, mais ils sont malheureusement inutilisables. Si vraiment aucun moyen de se faire un passage n’est possible, l’usage des grenades fumigènes à la fumée noire épaisse permet temporairement d’éviter les tirs et d’atteindre une position.

Le réalisme repose sur plusieurs points : un hud minimaliste, un système de visée à l’épaule et une mort en peu de balles. Il faut alors rapidement prendre l’habitude de mettre en joue le fusil à chaque recoin pour pouvoir aligner rapidement l’adversaire. Les points de santé sont inutiles : comme dans le mod solo SMOD une balle suffit souvent pour tuer. Aucune indication n’est disponible quant au nombre de balles restant dans le chargeur. Il reste la possibilité de changer de chargeur quand on veut, au prix du gaspillage de précieuses munitions. Quelques éléments rompent avec le réalisme ambiant : la direction permettant d’atteindre les objectifs et l’emplacement du commandant sont visibles à l’écran. Il existe sur la map globale des informations concernant la position des autres joueurs de l’escouade et la position exacte des objectifs. Toutes ces petites indications sont bienvenues et évitent de se perdre en abordant une nouvelle carte, qui peut vite prendre une allure labyrinthique. Si cela peut sembler très arcades, on peut penser qu’avec les moyens modernes les soldats accèdent à des indications approximatives sur les positions stratégiques et l’emplacement de leurs coéquipiers. En tout cas toutes ces aides de jeu permettent un minimum de jouabilité.


Avant tout, les développeurs ont voulu favoriser le jeu en équipe. Le système de points de moral qui défini le classement en est l’exemple le plus probant. On se surprend à côtoyer les meilleurs sans être forcément un Dieu du skill, simplement en agissant dans l’intérêt du groupe. D’ailleurs il faudra jouer de manière organisée pour avoir un avantage sur l’adversaire. On gagne en efficacité à plusieurs, chacun surveillant les arrières des autres. En avançant seul, il est souvent trop tard dés le moment où les premières salves nous sont adressées. On retrouve cette nécessité de jouer en coopération au niveau des objectifs. Le fonctionnement du jeu se rapproche d’un mode de jeu de type Control : différents lieux sont à capturer sur la carte. Le point important est qu’ils nécessitent parfois plusieurs joueurs sur place pour être acquis, ce qui renforce le teamplay. L’équipe remporte la victoire en contrôlant l’ensemble des zones. Ajoutons que le jeu est largement paramétrable. Les parties trainant en longueur peuvent se terminer par des règles définies au départ. Citons par exemple une limite dans le temps ou encore une limite quant au nombre de respawns.

La volonté de mettre en avant le jeu en équipe demeure appréciable même si sur les serveurs la plupart des joueurs agissent souvent en solitaire. Le jeu gagnera en intérêt pratiqué avec un groupe d’amis, un micro en sus. Graphiquement le moteur de Half-Life 2 souffre d’un manque de finesse dans les textures et d’éclairages pas toujours très réussis. Le point positif du choix du moteur est qu’une machine datant de trois ans permet de jouer. Malgré tout, de nombreux objets viennent agrémenter les cartes et leurs designs restent globalement bien pensés. Ces cartes ne sont pas gigantesques mais il existe toujours de nombreux chemins pour arriver à destination sur plusieurs niveaux, ce qui donne tout de même un gameplay ouvert. Sur notre config de test, nous n’avons pas rencontré de problèmes de stabilité. C’est un point assez rare méritant d’être signalé pour un mod. Tout en visant le réalisme, les développeurs ont décidé de fournir certaines aides nécessaires pour ne pas rendre le jeu totalement hermétique au commun des joueurs. Le gameplay arrive donc à maturité depuis les toutes premières versions dans lesquelles très peu d’indications étaient disponibles. Il y a presque toujours des joueurs sur les serveurs et lancer une partie ne relève pas du parcours du combattant. Si comme beaucoup vous en avez marre d’arpenter toujours les mêmes cartes de Counter-Strike, Insurgency procure une toute nouvelle expérience de jeu et pourrait correspondre à vos attentes.


Le mod s’installera très simplement grâce à son interface automatisée. Il s’exécute sous Steam et nécessite la présence de Half-Life 2 et de son moteur Source. Après installation, un redémarrage de Steam peut s’avérer nécessaire afin de voir apparaître le raccourci permettant de lancer Insurgency de la plateforme de Valve. Pensez à appliquer le patch correctif disponible en téléchargement sur nos serveurs.


Client de Insurgency 2.1 RC pour Half-Life 2 (660Mo)

Shader effect fix (1Mo) pour version 2.1RC (1Mo)